Le mot « handicap », nous vient de l’anglais « hand in cap » (littéralement : main dans le chapeau). Il s’agissait d’un jeu consistant à évaluer la valeur d'un certain nombre d'objets cachés dans un chapeau que l'on avait simplement le droit de tâter.
Puis, le sens de l'expression s'étend au monde des courses de chevaux, à partir de cette idée de pari, de hasard. Elle symbolise ainsi un désavantage imposé à un cavalier lors de courses hippiques, dans le but de rééquilibrer les chances de victoire entre les concurrents, lorsqu’un participant dominait les épreuves trop largement.
Par le passé, les institutions ont défini ces notions en termes d’anormalité, de manque, d’absence de…, pour de nos jours, grâce à l’évolution de nos représentations (du handicap), se centrer sur les capacités de la personne, et non plus sur ses incapacités.
Le concept de « handicap » et plus largement, le terme de « personne handicapée », a ainsi suivi l’évolution de nos sociétés, et de nos représentations et nos craintes de la déficience, de la différence.
La loi du 11 février 2005 portant sur l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées donne une nouvelle définition du handicap :
« Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant. »
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En effet, le handicap, n’est pas constitutif de la personne, mais résulte de l’interaction entre le contexte environnemental et une particularité de l’individu, qui crée ou non une situation handicapante.
Prendre le train en fauteuil roulant par exemple, ne représente pas un problème si la gare possède un ascenseur, ou encore si les marches pour atteindre le quai sont remplacées par un plan incliné.
De même, les pratiques physiques et le sport peuvent être rendus accessibles par l’adaptation des locaux, des règles, des durées de jeu, du matériel, etc.
L’erreur courante est ainsi de ne pas distinguer le handicap et la personne, de parler d’un « handicapé » comme si la déficience définissait l’identité parce que c’est la première chose que l’on voit.
Le « handicap » est un phénomène social qui décrit une interaction entre les exigences du milieu et les caractéristiques de fonctionnement d’un individu. Le handicap met l’accent sur l’environnement, questionne l’action sociale et l’éthique d’une société.
Cette conception du handicap ne concerne donc pas uniquement les personnes déficientes ; en fait elle concerne tout un chacun.
La couleur de peau, la nationalité, le sexe, la religion la catégorie socio économique, ou encore l’orientation sexuelle, sont autant de critères pouvant aboutir à une situation de handicap, dans un contexte environnemental particulier.
En ce sens, nous sommes tous porteurs de handicap !